lundi 19 mai 2008

Pré-Science...



Le 22 avril 1970, le sénateur Démocrate du Wisconsin Gaylord Nelson (1916-2005), secondé par Denis Hayes, écologiste, partisan de l’énergie solaire, organise la première « Journée de la Terre », ensemble de manifestations sur tout le territoire des USA, pour donner à l’Environnement un statut politique. – La Journée de la Terre est, depuis, observée le 22 avril dans l’hémisphère Nord.
De nombreux débats sont organisés dans les universités, la presse quotidienne et les magazines en rendent compte et consacrent cahiers spéciaux et éditoriaux à l’événement et au domaine.

Extraits :

« … En raison de l’accroissement de la masse des particules de poussière, de la couche nuageuse et de l’évaporation… la planète va se refroidir, la vapeur d’eau, descendre, geler, et un nouvel Age de Glace, naître », Newsweek magazine, 26 janvier 1970.

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… Les scientifiques ont une base expérimentale et théorique solide pour soutenir que… dans une décennie, les habitants des villes devront porter des masques à gaz pour survivre à la pollution… qu’en 1985, la pollution de l’air aura réduit de moitié l’intensité des rayons du soleil atteignant la terre… », Life Magazine, janvier 1970.

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« Nous exploitons au maximum nos ressources et consommons des ‘‘choses’’ non renouvelables beaucoup plus vite que nous n’en découvrons de nouvelles », Martin Litton, directeur du Sierra Club [organisation écologique fondée en 1892 par l’écrivain écossais John Muir (1838-1914)], Times, « Special environmental Report », 2 février 1970.

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« Si la tendance se poursuit, en l’an 2000, nous consommerons du pétrole en quantité telle… qu’il n’y en aura plus… On ira à la pompe, on demandera le plein, et le pompiste répondra : ‘‘Désolé, il n’en reste plus une goutte’’ », Kenneth Watt, Times, « Special environmental Report », 2 février 1970.

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« ... la Civilisation finira d’ici 15 à 30 ans si on n’agit pas immédiatement pour régler les problèmes qui menacent l’humanité », George Wald, biologiste, Harvard University, 19 avril 1970.

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Le monde sera « plus froid de 11 degrés en l’an 2000. C’est environ deux fois plus qu’il ne faut pour nous faire entrer dans un âge de glace… Il nous reste encore cinq ans pour faire quelque chose… », Kenneth Watt [écologiste], dans une intervention à Swarthmore University le 19 avril 1970.

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« L’Homme doit arrêter la pollution et conserver ses ressources, non pour améliorer l’existence mais pour sauver l’espèce humaine de dégradations intolérables et d’une possible extinction », éditorial du New York Times, 20 avril 1970.
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« Vers 1995… entre 75 et 85% de toutes les espèces animales vivantes auront disparu », Gaylord Nelson, citant le Dr Dillon Ripley [ornithologue et naturaliste], Look Magazine, avril 1970.
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« Nous sommes au cœur d’une crise environnementale qui menace la survie de cette nation, et [même] du monde comme d’un endroit habitable par l’homme », Barry Commoner, biologist, University of Washington, dans un article publié par Environment en avril 1970.

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« [L’accroissement de la] population va inévitablement absorber les petits surplus de nourriture que nous parvenons à produire… Le taux de mortalité [!] va augmenter jusqu’au point où de 100 à 200 millions de personnes mourront de faim chaque année pendant la prochaine décennie », Paul Ehrlich, biologiste, Stanford University, entretien avec Peter Collier, Mademoiselle, avril 1970.

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« Il est déjà trop tard pour éviter les famines de masse », Denis Hayes, The Living Wilderness, printemps 1970.

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« En l’an 2000… le monde entier, à l’exception de l’Europe de l’ouest, l’Amérique du Nord et l’Australie, sera en proie à la famine », Peter Gunter, North Texas State University, The Living Wilderness, printemps 1970.
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21 janvier 1981. Darrell E. Levi écrit au Tallahassee Democrat (Floride) pour faire de son grand souci : « … la dévastation accélérée des forêts tropicales et surtout la possibilité de changements climatiques majeurs ».
Et il ajoute : « Ces 20 dernières années, une chose est devenue de plus en plus claire : la plus grande, la plus inexorable des menaces qu’affrontent les humains n’est ni un conflit politique ni un conflit idéologique, n’est pas la désintégration sociale ou le chaos économique – quelque réelles et importantes que ces éventualités soient – mais la destruction du fondement biologique [!] même de la vie [!!]. »

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Sources :

Ronald Bailey, « Earth Day, Then and Now », Reason Magazine, Reasononline, mai 2000.
James Taranto, « Night Times », The Wall Street Journal, 2 avril 2008.
« Earth Day 2008 : Predictions of Environmental Disaster Were Wrong », Washington Policy Center, washingtonpolicy.org, 22 avril 2008.
John Hinderaker, « Endless Winter », Part 2, Power Line blog, 26 avril 2008.
David ? « Je me souviens », Antagoniste.net, 2 mai 2008.

Illustrations :

Copyright Alain Bellaïche.
Copyright Patrick Jelin.

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