Novembre 2007 : Mokhtar Tabet s’entretient avec des journalistes du Daily Mail.
En 2002, année de grandes manifestations en Kabylie, violemment réprimées par les autorités, Mokhtar Tabet, ressortissant algérien, a fui son pays – il était alors âgé de 25 ans –, après avoir été arrêté par la police et incarcéré pendant un mois : il avait refusé de « prêter » son appartement à l’armée, qui voulait l’utiliser comme planque pour surveiller les allées et venues des supposés terroristes de sa ville…
A peine libéré, il s’est rendu en Tunisie et a embarqué sur un vol à destination de l’Angleterre, avec un visa de touriste. Une fois à Londres, il a demandé l’asile politique et s’est vu rapidement accorder, par les Services de l’immigration, un appartement, de la nourriture et une carte lui permettant d’utiliser gratuitement les transports en commun, en attendant que son cas soit examiné.
L’asile politique lui a été refusé en 2004 et le « sans-papier » est, depuis, en instance d’expulsion. Souffrant du diabète, d’une infection de la rétine et des reins, il soutient – dans un entretien en date du 17 novembre 2007 – qu’il devrait être autorisé à rester dans le pays pour continuer à bénéficier de soins gratuits :
« Le ministère des Affaires étrangères dit que je pourrai me faire soigner à mon retour [en Algérie], mais ce ne sera pas possible… je n’ai pas de travail ».
Mokhtar Tabet reconnaît que « personne ne [lui] a rien demandé depuis que l’asile [lui] a été refusé » mais un porte parole de la police des frontières estime qu’il doit toutefois s’attendre à être expulsé : « Le délai entre le refus d’asile et l’expulsion varie en fonction des individus… mais chaque cas est traité conformément à notre politique de rapatriement ».
M Mokhtar Tabet n’aime pas l’Angleterre et estime avoir été maltraité par la mairie de Croydon (grand centre commercial situé au sud de Londres), qui l’a pris en charge depuis 2002 :
« La mairie m’a expulsé de mon logement en septembre et m’a relogé à Streatham (banlieue populaire de Londres) que je n’aime pas », dit-il. « Le nouvel appartement est petit et la cuisine ferme à 21h, de sorte que je peux pas manger la nuit. Ils ont bafoué mes droits ».
La mairie de Croydon précise :
« M. Tabet était installé à Norbury Crescent [depuis 2002], et la mairie payait le loyer, la taxe d’habitation et les factures d’électricité et de gaz. En juillet dernier, son propriétaire lui a envoyé un préavis, lui demandant de quitter les lieux sous deux mois. La mairie a proposé un appartement situé à Anerley Road à M. Tabet, qui n’en n’a pas voulu parce qu’il n’était pas en bon état. La mairie a fait effectuer les travaux de première nécessité, mais M. Tabet n’a pas plus voulu de cet appartement. On lui a alors fait savoir qu’avec ce refus il devenait un ‘sans-abri intentionnel’ et qu’on l’installerait dans un ‘garni’ – ce qu’il a accepté ».
Mokhtar Tabet a d’autres griefs envers la mairie de Croydon :
« La mairie de Croydon ne me donne que des coupons [d’un montant de 32 livres par semaine (= 44 euros)] pour acheter de la nourriture, et pas d’espèces. Je veux du liquide… Je ne peux pas m’acheter des vêtements, il faut que j’aille dans un centre pour réfugiés et s’il n’y a rien de bien, on repart les mains vides… Je veux que la mairie me donne un plus grand appartement et du liquide, pas des coupons ».
Il en a aussi à l’égard des anglais, qu’il trouve grossiers et inamicaux :
« Je pensais que je m’étais fait des amis à Croydon mais quand je leur demande de l’argent, ils ne m’en donnent pas. Je sais qu’ils ne sont pas mes amis ».
Mokhtar Tabet avoue que « l’Algérie lui manque ». Il veut y bien retourner – mais pas sur ses deniers :
« L’Angleterre devra payer si elle veut que je m’en aille »…
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Janvier 2007 : le Groupement Salafiste pour le Prédication et le Combat change de nom pour devenir al-Qaïda au pays du Maghreb islamique.Avril 2007 : al-Qaïda au pays du Maghreb islamique revendique les attentats commis au cœur d’Alger, qui font une vingtaine de morts et plus de deux cents blessés.
Décembre 2007 : al-Qaïda au pays du Maghreb islamique revendique les deux attentats commis au cœur d’Alger, l’un contre le Conseil constitutionnel, l’autre contre la mission locale de l’ONU, qui font une soixantaine de morts et près de deux cents blessés.
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Le Sentier, hiver 1956 :- Maurice : « Combien tu m’le fais, ce lot de pantalons ? »
- Nathan : « J’peux pas descendre au-dessous de cent mille francs ! »
- Nick : « Nathan, fais un effort. Faut qu’on vive ! »
- Nathan : « Et moi, j’vis pas ? Avec ma femme malade et mon fils au chômage… »
- Maurice : « Cesse de shnorrer et décide-toi ! »
- Nathan : « J’peux aller jusqu’à 95 000 francs, mais c’est le bout du monde… »
- Maurice « : « Viens, Nick. Il m’a pris pour Moïché Pépé. On s’en va ! »
- Nathan : « Tout de suite sur les grands chevaux. Attends. On discute ! »
- Nathan : « J’peux pas descendre au-dessous de cent mille francs ! »
- Nick : « Nathan, fais un effort. Faut qu’on vive ! »
- Nathan : « Et moi, j’vis pas ? Avec ma femme malade et mon fils au chômage… »
- Maurice : « Cesse de shnorrer et décide-toi ! »
- Nathan : « J’peux aller jusqu’à 95 000 francs, mais c’est le bout du monde… »
- Maurice « : « Viens, Nick. Il m’a pris pour Moïché Pépé. On s’en va ! »
- Nathan : « Tout de suite sur les grands chevaux. Attends. On discute ! »
Une heure après :
- Nathan : « Tu m’as eu à l’usure… »
- Maurice : « Oui ? »
- Nathan : « A l’u-su-re !! »
- Nick : « Elle est bonne !… Alors, on est d’accord pour 55 000 francs ? »
- Nathan : « Oui, c’est d’accord. Maurice, il m’a usé… »
Dans la rue, plus loin :
- Nick : « Dis-moi, Maurice, pourquoi t’as négocié autant avec Nathan, puisque, de toute façon, t’as pas l’intention d’le payer ? »
- Maurice : « Pour qu’il perde moins… »
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Sources :- Mark Steyn, National review On line, « The Corner » 17/11/2007.
- Daily Mail, 16/11/2007 : « Illegal immigrant demands to be flown home because Britons are ‘rude and unfriendly’ ».
- www.Algeria-Watch.org
- www.Libération.fr
- Folklore familial.