dimanche 26 octobre 2008

A propos du Shas* (1)


L’opinion éclairée associe spontanément « archaïsme » et « jusqu’au-boutisme » à « religieux », ce qui n’est pas toujours injustifié… Encore plus quand il est question d’Israël, où l’existence même de partis « confessionnels » paraît à beaucoup être, sinon un scandale, du moins un anachronisme. On présente ici le plus récent et, parce qu’il n’entre pas facilement dans les cadres post-voltairiens, probablement le plus intriguant d’entre eux – qui occupe une place importante dans le jeu politique israélien actuel.

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Le Shas [1] (Sfaradim Shomréi Torah = Gardiens Séfarades de la Torah) est né en 1984, à l’initiative du rav Eliezer Menahem Shach, ancien dirigeant du Conseil des sages de la Torah, assemblée de plusieurs rabbins constituant l’instance dirigeante de l’Agoudat Yisrael, l’un des deux grands partis politiques du judaïsme ashkénaze en Israël (l’autre étant le Parti National Religieux, qui a succédé au Mizrahi).

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L’Agoudat Yisrael est la branche « palestinienne » du Parti anti-sioniste fondé en 1912 en Pologne, pour défendre et promouvoir la halakha (loi juive réglant vie publique, vie privée, et pas seulement vie « religieuse ») ; l’Agoudat Yisrael participe à la vie institutionnelle de l’Etat laïque d’Israël mais ne lui reconnaît pas de légitimité, estimant que seul le Messie peut mettre un terme à l’Exil, ramener les dispersés en Terre sainte et leur donner une organisation politique étatique.


Dans les années 30, un groupe s’est séparé de l’Agoudat Yisrael, lui reprochant sa trop grande collaboration avec les organisations sionistes. En 1938, ce groupe s’est fait connaître publiquement sous le nom de Neturei Karta (Gardiens de la cité), invitant ses partisans à ne pas payer le « tribut de l’implantation » levé par les organisations du Ychouv (nom donné à la population juive de Palestine avant la fondation de l’Etat d’Israël) ; tribut destiné à financer la défense contre les attaques meurtrières menées (contre les « sionistes » mais aussi contre les communautés traditionalistes) depuis le début des années 30 par les partisans du prêcheur sunnite Izz ad-Din al-Qassam et du Grand Mufti de Jérusalem, Amin al-Husseini, et qui s’étaient intensifiées depuis 1936, date du déclenchement de la « Grande révolte arabe » (contre la présence anglaise, l’immigration juive et l’établissement d’un Foyer national juif en Palestine).

Les Neturei Karta sont violemment opposés à l’Etat d’Israël, qu’ils tiennent pour une hérésie, et entretiennent de bonnes relations avec l’OLP. – L’un de leurs leaders, Moshé Hirsch, a été nommé Ministre des Affaires juives de l’OLP par Yasser Arafat, en 1994…


Le Parti National Religieux – héritier du légendaire rav Abraham Isaac HaCohen Kook (1864-1935), premier grand rabbin ashkénaze de la Palestine sous Mandat britannique qui voyait dans la montée en Palestine des sionistes – contre l’avis des « siens » – le signe que la Rédemption du peuple juif était en marche, et estimait que ces sionistes, même athées, participaient à cette rédemption en faisant revivre la Terre –, parti orthodoxe « moderne », sioniste et mixte (ashkénaze-séfarade/oriental) a participé, depuis sa création en 1956, à toutes les coalitions gouvernementales et longtemps occupé le ministère de l’Intérieur et des Religions. Le Goush Emonim (Bloc de la foi) constitue l’aile la plus militante du PNR et représente les colons israéliens implantés dans les territoires (anciennement annexés par l’Egypte et la Jordanie) sous contrôle israélien depuis la guerre des 6-jours.

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Le rav Shach, homme à l’influence très large, héritier de la grande tradition lituanienne (par opposition à la tradition hassidique) qui a aussi nourri le philosophe Emmanuel Levinas, par exemple, celle du Gaon de Vilna [2] et de ses disciples dont le plus connu est le rav Haïm de Volozhin, fondateur de la yeshiva de Volozhin, le plus fameux des établissements consacrés à l’étude de la Torah pendant plus d’un siècle et l’ancêtre de presque toutes les yechivot aujourd’hui en exercice , chef incontesté du monde dit « ultra-orthodoxe » et de ses yechivot (centres d’enseignement de la Tradition : Torah, Talmud, codes, midrachim, etc.), très rigoureux en matière de halakha, considéré comme un prince de la Torah [3] le « chef de la génération » a toujours eu une attitude différente de celle des autres membres de l’Agoudat Yisrael vis-à-vis des Juifs séfarades et orientaux.

Alors que la plupart des autres yechivot n’acceptaient qu’avec difficulté d’admettre en leur sein des élèves originaires du bassin méditerranéen (principalement du Maroc), le rav Schach, lui, les accueillait volontiers dans sa très réputée yechiva de Bnéi Brak, dès le début des années 70 : pour les sortir d’un environnement dangereux (les Juifs séfarades et orientaux arrivant en Israël après la fondation de l’Etat avaient été reçus avec suspicion et dédain par les autorités et envoyés dans des villes nouvelles où régnaient pauvreté, chômage et délinquance situées assez loin des grands centres urbains), pour les arracher au sionisme séculariste de l’école publique et les ramener (ou les maintenir) dans la voie de la Torah.

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Ramener quelques uns des juifs séfarades et orientaux les plus endurants (parce qu’il fallait l’être pour se plier à une discipline à laquelle ils n’étaient pas habitués et se faire à un monde dont ils ne parlaient pas la langue le yiddish et qui les accueillait avec moins de générosité que son chef de file) à la Torah et à son étude approfondie, soit, mais parrainer un petit parti séfarade qui s’était fait connaître localement en 1983, gagnant 3 sièges aux élections municipales de Jérusalem à la surprise de tous et chercher à lui donner une audience nationale ?


Qu’est-ce qui a pu pousser le rav Schach à prendre cette voie, sinon la conviction que c’était un bon moyen d’ajouter à « la gloire de la Torah », c’est-à-dire de redonner du lustre au judaïsme séfarade – au passé illustre mais réputé avoir connu une éclipse au début du XXe siècle – en mettant en avant ses nouveaux « maîtres », ceux qu’il avait formés à sa sévère école, et leur donner la possibilité de ramener d’autres Juifs séfarades à l’observance stricte, affaiblissant le camp des sécularistes, mais aussi contrebalançant l’influence du judaïsme hassidique, majoritaire au sein du Conseil des sages de la Torah ?

Prêter des calculs politiciens au rav Schach est prendre la conséquence pour la cause, est ne pas comprendre comment fonctionne le monde de l’observance juive : un homme comme lui se préoccupe d’abord non pas de faire ou défaire des gouvernements mais d’accroître le nombre (et la compétence halakhique) des Talmidéi Khakhamim (disciples des Sages), de relancer avec vigueur la Tradition dans laquelle il a été instruit en tâchant de lui donner la plus forte impulsion possible ; se préoccupe donc de transmission et des moyens (matériels) de l’assurer.

C’est cela qui explique son intervention dans le champ politique, qui donne accès aux dotations budgétaires et permet de peser sur l’élaboration des lois « civiles », notamment celles concernant l’éducation et la famille, et donc de maintenir vivant l'ethos juif dans un Etat qui s’est d’abord construit en s’y opposant avec la plus grande des énergies, comme le raconte l’admirable Chien Balak (Hier et avant-hier) de S. J. Agnon, par exemple.




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Sans le rav Ovadia Yossef, ancien Rishon Le Tsion (titre porté par les grands rabbins séfarades de la Palestine sous mandat ottoman et remis en vigueur par l’Etat d’Israël après 1948) et Aryeh Derhi, ancien élève de la yechiva Hebron de Jérusalem, le rav Schach n’aurait peut-être pas estimé possible ou justifiée son ambitieuse opération.

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Le rav Ovadia Yossef, né en 1920 à Bagdad, est arrivé à Jérusalem à l’âge de quatre ans. A vingt ans, l’élève à la mémoire phénoménale [4] de Porath Yossef, la seule yechiva séfarade de Palestine à l’époque, est ordonné par le rav Meir Haï Ben-Zion Ouziel, le rabbin de Salonique qui allait être nommé Rishon Le Tsion en 1939 ; à vingt-cinq ans, il est nommé juge du Beth Din (tribunal rabbinique) séfarade de Jérusalem, poste rarement attribué à un homme de cet âge, ce qui donne la mesure de l’estime que lui portait déjà un monde connu pour son haut niveau d’exigence intellectuelle et morale. Après l’établissement de l’Etat d’Israël, le rav Yossef occupera des postes dans divers tribunaux (Petah Tikva, Jérusalem), sera nommé grand rabbin séfarade de Tel-Aviv-Jaffa en 1968 et, en 1973, Rishon Le Tsion.

Héritier d’une tradition multi-séculaire qui a, entre autres, donné le Talmud de référence (le Talmud de Babylone est bien plus étendu que le Talmud de Jérusalem et jouit d’une autorité plus grande), le rav Yossef est un halakhiste novateur et audacieux.

A titre d’exemples, on peut citer son opposition au port de la perruque pour les femmes mariées observantes (pratique ashkénaze) ou à l’usage du tabac :« Les fumeurs méritent de recevoir 40 coups de fouet et ceux qui fabriquent et vendent des cigarettes transgressent et seront châtiés par le ciel », a-t-il déclaré en 1997.

De plus de portée, sa décision concernant les Beta Israel d’Ethiopie (les « Falachas ») qu’il a reconnus être membres à part entière du peuple juif – ce qui ne semble être ni l'opinion de ses collègues ashkénazes, qui exigent qu'ils se « convertissent formellement », ni celle des Autorités, qui ne les admettent pas au titre de la Loi du Retour (spécifique aux Juifs) mais, au compte-goutte, en tant qu'immigrants ordinaires, traitement qu'elles n'appliquent pas aux olim (immigrants) de l'ex Union soviétique.

De plus grande portée encore, sa décision concernant les territoires occupés par Israël en 1967, qui affirme qu'« il est permis de céder une partie d'Eretz-Israel à des non-Juifs si cela doit éviter des guerres et sauver des vies ». Jusqu’au-boutisme ?

Cette position est combattue par les rabbins appartenant au Parti National Religieux, qui estiment, au contraire que « celui qui restitue une partie d’Eretz-Israel à des non-juifs devrait être puni selon le din rodef ». Le din rodef réfère à celui qui poursuit un juif et menace à l'évidence de le tuer : il est alors permis de le tuer préventivement. Selon la formulation reçue : « Si ton ennemi te menace, lève-toi et tue-le ».

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L’assassin du premier ministre Ytzhak Rabin s’en était réclamé en 1995 à tort, faut-il préciser… Un individu n'a pas le droit de décider lui-même que cette halakha s'applique, que quelque halakha s'applique en général, seul une autorité rabbinique reconnue et, en cas de conflit, un tribunal rabbinique (comportant au moins trois juges) peut le faire, et cela n'a pas été le cas, même si certains rabbins (et quelques leaders politiques de la droite) se sont exprimés en ce sens. Plus récemment, Avigdor Nebenzahl, le rabbin de la vieille ville de Jérusalem l’a évoqué à propos du premier ministre Ariel Sharon, en vue de son plan de désengagement de la bande de Gaza, ajoutant toutefois : « Le din rodef n’est pas applicable en pratique à notre époque [non-messianique] » (Sefi Rachelevsky, Dangerous judaism, Ha’aretz, 13 juillet 2004) où « la loi est la loi du pays », (dina demalkhuta dina), précepte halakhique qui lie tous les juifs observants du monde entier.

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Le rav Yossef a donc grande réputation dans l’univers de l’observance juive ; il est versé aussi bien dans la tradition séfarade qu’ashkénaze, a publié le premier de ses nombreux ouvrages à l’âge de dix-huit ans et obtenu le Grand Prix d’Israël (section : « écrits sur la Torah ») en 1970, pour la qualité et l’importance de son œuvre « légaliste ». Considéré comme « le » posek (décisionnaire halakhique) séfarade de sa génération, il jouit dans l’ensemble du monde juif séfarade et oriental d’un prestige égal à celui du rav Schach dans le monde ashkénaze mais, et la différence est importante, ses jugements en matière de Loi sont tenus pour moins stricts que ceux du maître ashkénaze [5], ce qui ne veut certainement pas dire qu’ils sont laxistes, mais qu’ils procèdent d’une autre perspective sur ce que veut la halakha [on revient de façon plus détaillée sur ce point plus bas].

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A retenir : en 1983, le gouvernement d’Yitzhak Shamir refusait de revenir sur la loi limitant à 10 ans le mandat des grands rabbins ashkénaze et séfarade d’Israël, loi votée à l'initiative du Parti National Religieux après que les relations entre le rav Yossef et le rav Shlomo Goren [6] (grand rabbin ashkénaze d’Israël) se furent tendues, et, ne reconduisant ni celui du rav Goren ni celui du rav Yossef, les mettait de la sorte tous deux « en disponibilité ».


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Aryeh Derhi, lui, est né à Méknès, au Maroc, en 1959, et a fait son alyah (« montée » en Israël) en 1968 avec toute sa famille. Craignant une possible mauvaise influence de l’environnement – les Derhi vivaient dans une banlieue pauvre de Tel-Aviv – ses parents l’envoient dans une yechiva ultra-orthodoxe à Hadera. Là, il se fait remarquer par la qualité de son travail et se voit offrir la possibilité de poursuivre ses études à Jérusalem, dans une yechiva lituanienne réputée, dépendant du rav Schach. A l’âge de 17 ans, le jeune Dehri, déjà considéré comme un brillant talmudiste, va se lier là d’amitié avec David, l’un des fils du rav Yossef, qui le recommandera à son père pour qu’il devienne le tuteur de son frère Moshé.

Vite, Aryeh Dehri est adopté par la famille Yossef qui le traite comme l’un des siens. Le rav Yossef accorde sa sympathie et sa confiance à ce jeune homme capable de discuter d’égal à égal avec les étudiants ashkénazes de sa yechiva et qui n’a pas, bien au contraire, rompu avec sa tradition spécifique – techniquement parlant, la Loi est la même pour tous ceux qui l’observent mais les modalités d’application (et les coutumes) peuvent varier. Et il ordonnera lui-même rabbin un Aryeh Derhi venant d’atteindre vingt-quatre ans [7], geste qui ne pouvait être interprété autrement que comme désignation de son futur successeur.

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L'association entre le vieux sage, enfin reconnu après des années de petites humiliations endurées au sein du monde ashkénaze de l'observance [8], et le jeune rabbin, qui avait su échapper au déterminisme d'une origine modeste pour atteindre à l'excellence intellectuelle, en vue non seulement de donner enfin stature et visibilité aux séfarades observants mais aussi de créer un mouvement politique susceptible de représenter tous les séfarades du pays, allait vite se révéler fructueuse.



A suivre…



* Une première version, écourtée, de ce texte a été publiée sous le titre « L’apparition du Shas : l’indice d’une révolution politique et culturelle en Israël » dans Outreterre n° 9, Ramonville, Erès, 2004.

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Notes


1. Shas est aussi l’acronyme de Shisha Sedarim, les six ordres ou sections du Talmud.

2. Elyahou ben Solomon Zalman (1720-1797), dit le Gaon (génie) de Vilna (aujourd’hui Vilnius, en Lituanie), mathématicien, talmudiste et kabbaliste immense, chef de file des Mitnagdim (traditionalistes), opposant résolu aux Hassidim (piétistes), disciples d’Israël ben Eliezer dit le Baal Shem Tov (1700-1760), qui prenaient selon lui des libertés avec la Loi orale et substituaient le sentiment à l’étude. — L'opposition doctrinale entre ces deux courants va fortement s'atténuer au XIXe siècle, les maîtres hassidiques de la deuxième génération réaffirmant l'autorité de la halakha et ramenant leurs disciples à l'étude juive traditionnelle, pour quasiment disparaître au XXe siècle. D'importantes différences de « style » subsistent néanmoins entre les deux courants, toujours en vive compétition pour la direction du monde de l'observance juive.

3. Au moment de sa mort, le journal des Lituaniens, Yated Neeman, dans son supplément nécrologique du 9 novembre 2001, ira jusqu’à comparer le rav Schah, dont le savoir était gigantesque et la modestie grande, à Moïse, celui que la Tradition juive tient à la fois pour le « rav » (maître d’enseignement) et l’« homme modeste » par excellence.

4. « Ses admirateurs racontent comment le jeune Yossef, alors étudiant pauvre à Jérusalem, passait son temps dans les librairies à lire et retenir les livres de commentaires rabbiniques qu’il n’avait pas les moyens d’acheter », Peter Hirschberg, The World of Shas, sur le site de The American Jewish Committee (http://www.ajc.org/InTheMedia/Publications), p. 14.

5. Voir le site Sefardic Sages Past & Present, à l’adresse : http://www.sephardicsages.org/harav.html

6. Shlomo Goren (1917-1994), né en Pologne, arrivé en Palestine en 1925, commence à douze ans ses études à la yechiva Hebron de Jérusalem et publie à dix-sept ans son premier ouvrage, sur le Michneh Torah de Maïmonide ; en 1936, il s’enrôle dans la Haganah et participe aux combats pendant la guerre d’indépendance de 1948. Nommé Chapelain des Armées, il devient parachutiste et atteint le grade de brigadier-général.

Fondateur du rabbinat des Forces Armées Israéliennes, talmudiste de premier plan et personnalité controversée dans le monde de l'observance juive, quatrième grand rabbin ashkénaze d’Israël, le rav Goren a beaucoup contribué à établir la halakha en matière de guerre, domaine plutôt négligé pendant la période de l'Exil ; il est connu du monde « profane » pour avoir sonné le chofar au kotel (Mur dit « des Lamentations ») en juin 1967, après la prise de Jérusalem par Tsahal pendant la Guerre des 6-jours.

7. Cf. Peter Hirschberg, The World of Shas, pp. 8-9.

8. Aucune forme du respect dû à un savant en Torah de son envergure n'a jamais été marquée par les rabbins ashkénazes ; par exemple, il n'a jamais été appelé à siéger au Conseil des Sages de la Torah de l'Agoudat Yisrael. Certains, dans les yechivot lituaniennes sont même allés jusqu'à dire de lui qu'il n'était qu'un « âne portant des livres », simplement capable de retenir le contenu de livres mais pas plus... Cf. Peter Hirschberg, The World of Shas, pp. 14-15.

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Sources :


Shas, Wikipedia.org

Rav Kook, Orthodox Union, www.ou.org

Ovadia Yossef, Wikipedia.org

Shlomo Goren, judaicaheaven.com

Samuel-Joseph Agnon, Le chien Balak (hier et avant hier), traduit de l'hébreu par Ruth Leblanc et André Zaoui, Paris, Albin-Michel, 1971.

Levinas à Jérusalem, sous la direction de Joëlle Hansel, Paris, Klincksieck, 2007

Illustrations :

- Marcher… Lire…, copyright Patrick Jelin.

- David Ben Gourion dans une vitrine (Tel-Aviv), copyright Patrick Jelin.

- Mobilier urbain, copyright Alain Zimeray.

- Attente, copyright Patrick Jelin.

































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